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J-28 : le mot du coach

Mon entraineur, Paul Sardain, rédige régulièrement des comptes rendus des séances particulières, voire, des semaines d’entraînements pour les autres membres de le #TeamAgrippa … pourquoi ne pas t’en faire profiter aussi ?

Alors, bingo, après l’atteinte d’une nouvelle étape dans la prépa, voici son retour, que je complèterai du mien :


Chère Lucile, Messieurs,

Avez-vous parcouru 60 puis 70 km à pieds ou à vélo, en solo, avec une coupure de 1h30 ? Le tout après des semaines d’entrainement en accumulant les km avec une vie professionnelle, une vie de famille ?

Par élimination:

  • À pied : en courant, oui, mais sur une semaine ou deux mais c’est un peu MONOTONE surtout tout seul !
  • À vélo : oui, mais sur une semaine, ou pour préparer un triathlon : oui, mais c’est LONG ET MONOTONE surtout tout seul !

Et bien, cette fois-ci Ermanno a couru seul, car les accompagnateurs n’étaient pas disponibles. Je lui ai donc suggéré de couper les séances de 60 et 70 en deux, un peu comme pour le défi. Il devait aussi s’organiser pour avoir un point de ravitaillement et des WC sur lesquels il pouvait s’appuyer.

Par ailleurs, avez-vous déjà connu des périodes de doute alors que vous étiez prêts (pour un test, un examen, un entretien, etc, …) ? Si vous me dites jamais, je vous croirai, mais pas sûr que vous soyez honnête avec vous-même 😉.

Après les 60 km, Ermanno a douté. Pas sur les 60 écoulés, mais comme pr les 3x 65 ou le 1er 50. Un peu comme la peur du vide, avant de sauter en parachute, ou de plonger de 10 m ds l’eau. Donc un peu la peur de l’inconnu ou de ce que l’on croit insurmontable. Mais ces hommes et femmes formidables qui ont gravi l’Everest, n’ont-ils pas elles/eux aussi douté malgré leur super préparation ? On ne fait jamais 3 ou 4 fois l’Everest pour se tester. On fait du 3.000, du 4.000, du 6.000 et de la tente « sous oxygénée » pour simuler les hautes altitudes.

Donc, rien de plus normal que de douter. Je faisais la comparaison aussi avec ce garçon autrichien qui saute en parachute depuis la stratosphère et moins d’une seconde avant de sauter qui s’est posé la question (go ou no go ? suis-je prêt ou pas ?). Et il a réussi.

Une fois Ermanno recalé pr la séance de 70 km, après que Marc Moueza et moi-même nous nous soyons concerté pour te type de parcours, tout était dans les mains ou plutôt ds la tête de Ermanno.

Une belle séance de 70 km bien réalisée, malgré cette foutue allure donnée par la montre qui perturbe le bon déroulement de la séance. Mais grâce à la FC qui, elle, est quasi fiable, tout s’est bien passé. Et là le doute pour le défi s’éloigne. Et tant mieux.

Ermanno tombe souvent dans la monotonie lorsque les parcours doivent se répéter. En faire abstraction n’est pas chose facile, car c’est un état mental qui choisit le bon moment pour faire tomber le sportif dans la monotonie. Tous les athlètes de longue distance le savent. Même un coureur de 400m ou de 800m trouve le temps long malgré sa vitesse, car il a envie de franchir la ligne le plus vite possible. Même chose pour le coureur de longues distances. Il a besoin de changement et de finalité.

Ci-dessous une petite statistique qui parle d’elle-même. On observe bien les variations de distances au jour le jour, puis les sur-distances à un moment précis (périodicité et montée en charge). Les sensations sont top, malgré tous les efforts accomplis et le temps passé à l’entrainement. La perception des efforts est plus que rassurante.

Total des entrainements entre Août 2022 et fin Avril 2023 - © nöliö
Total des entrainements entre Août 2022 et fin Avril 2023 – © nöliö
RPE entre Août 2022 et fin Avril 2023 - © nöliö
RPE entre Août 2022 et fin Avril 2023 – © nöliö
Percreptions entre Août 2022 et fin Avril 2023 - © nöliö
Percreptions entre Août 2022 et fin Avril 2023 – © nöliö

Encore quelques réglages à faire : sommeil (se coucher tôt), alimentation, hydratation (prendre des aliments qui soient bien assimilés, mais qui ne déclenchent pas un transit intestinal trop rapide comme le riz, les bananes par exemple). Pas facile de trouver le bon équilibre. Se rapprocher du rythme du défi afin de s’y habituer. Pas facile, compte tenu, du contexte familial et professionnel, mais essentiel pour éviter un changement brutal. La routine quotidienne prévue pour le défi sera rigide et laissera peu ou pas de place à du décalage.

Niveau enregistrement et suivi des données, rien de spécifique sauf si Eliot ou Lucile ont quelque chose à rajouter.

Bien entendu, un grand merci à toutes te tous pour votre soutien.

Paul Sardain


Je vous donne RDV très prochainement pour d’autres partages !

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