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Et si on reparlait de tout ça ?

Aujourd’hui, je voulais prendre la plume … ou plutôt le clavier, pour vous parler de mon #DéfiAgrippa .

Outre “d’où t’est venue cette idée folle de vouloir te lancer dans un tel défi ?” – puisque pour répondre à cette question, je vous invite à écouter le dernier épisode du podcast #ObjectifFinishers – on m’a souvent demandé “comment structurer et piloter un projet pareil ?”.

En quelques lignes, je vous propose de vous en dire plus et de tenter de répondre à cette double question !

LA GENÈSE

J’aborde tout de même, très rapidement, ce point essentiel, puisque j’en parle déjà avec Cyril dans l’épisode #13 du podcast. Il faut savoir que j’ai toujours été attiré par les valeurs du sport, de dépassement de soi et voué une véritable admiration pour les sportives et sportifs de haut niveau (dans lesquels j’inclus celles et ceux qui se lancent des défis hors normes, pas uniquement les “sportifs pros” ou les Olympiens). Et puis un jour, crise de la 40aine, ou envie de découvrir autre chose que le sport de compétition (à mon très humble niveau), ou crise du COVID, j’ai décidé de me lancer un défi.

Un vrai défi.

Un défi où je serais seul.

Un défi qui me ferait sortir de ma zone de confort.

Un défi qui me ferait découvrir et dépasser mes limites.

… mais je n’avais jamais fait ça (ni dans la vie professionnelle, ni dans le sport) : pour moi, le sport, tant qu’il n’y avait pas d’objectif de compétition, ça a toujours été s’amuser à pratiquer un peu, sporadiquement, parfois seul, parfois avec des amis et puis quand il y avait un objectif de compétition, d’être guidé par un entraineur, de respecter un plan et de se laisser guider (encore !) par les bénévoles et les organisateurs pendant les compétitions. Alors, comment, par quoi, par où on commence ?

LA STRUCTURATION

Confronté à un dilemme, je me suis dit qu’il fallait bien commencer par quelque chose : essayer de lister tout ce qu’il allait falloir faire, mettre en place, structurer pour arriver à atteindre mon objectif. Et la liste à la Prévert a commencé à prendre forme.

Il est toujours plus facile de faire une critique (ou son auto-critique) une fois le projet délivré. Une fois l’objectif (manqué ou) atteint. Mais je ne le ferai pas ici. Pas encore en tout cas … il va falloir lire jusqu’au bout 😉).

Pour moi, la chose qui a été placée en premier, ça a été de tracer le parcours. Une fois ce trajet réalisé, c’est là que, que les choses sérieuses ont commencé à prendre forme. Pour info, les cartes dont je me suis inspiré : 

(la voie Romaine en bleu clair, une partie de la jaune, la voie en noire et enfin la voie Romaine en vert foncé).

Nous sommes en Décembre 2020. J’ai fini le tracé sommaire. Et je commence à en parler à mon épouse et à mon ami Paul Sardain, qui a été le coach Triathlon du Club que j’ai rejoint en arrivant au Luxembourg. Mon épouse ne comprend rien à ce que je lui raconte, mais, en gros, elle me fait comprendre que si je n’oublie pas que je suis aussi un époux et un papa (de 4 enfants …), je peux aller m’amuser. Concernant Paul, il me comprend immédiatement et pense, comme moi, que ça va demander du boulot, des heures d’entrainement, mais que c’est faisable. Et qu’il m’accompagnera dans la prépa et pendant le défi. Bingo, la seconde pierre de l’édifice est posée : je commence à construire la team qui va embarquer dans le projet. Bon, nous ne sommes que deux, mais … “1 vaut mieux que 0 et 2, c’est le double de 1”.

Je passe sur les mois qui ont suivi avec une préparation, seul, en dents de scie (des projets perso m’ayant accaparé, Paul n’est pas certain que j’y arriverai et il ne m’entraine pas encore … et je n’insiste pas, pensant que je vais y arriver seul), une recherche des points à mettre en priorité et des moments de doute, sans parler de la recherche de partenaires financiers et matériel qui stagne. Début 2022, soit plus d’1 an après avoir lancé mon idée de défi, alors que j’ambitionnais de prendre le départ en Avril 2022 (oui, oui, 4 mois plus tard), ça fait 1 mois que je me suis mis un objectif de préparation élevé : courir de plus en plus longtemps pour réussir à emmagasiner 150 km de running par semaine, minimum. Pourquoi ce chiffre ? Pourquoi cette histoire ? Sans aucune structuration ? Aucune idée. Mais le résultat tombe très vite : Paul reprend la prépa structurée pour les 3 derniers mois en m’avertissant “ça passe ou ça casse !”

Un mois après, fin février 2022, j’ai gagné en endurance, j’ai perdu du poids, je me sens bien, quoiqu’un peu fatigué et … la fracture de fatigue sonne le glas de cette phase du défi.

Arrêt total.

Je suis interdit de courir (et même de nage sportive) pendant 8 semaines.

Il me faut quelques semaines pour me remettre et digérer. Durant l’été, j’embarque la famille au soleil pour les vacances et sur la route du retour, pendant que mon épouse conduit, je grifonne un plan de montée en charge entre le 15 août 2022 et le 15 avril 2023 pour … relancer cette aventure. Mais cette fois, ce sera différent : j’insiste pour que Paul m’accompagne dès le début et je constituerai une équipe autour de ce projet. Comme je dois allouer mon temps correctement entre tout ce que je fais, je décide de me concentrer sur tout l’aspect de la préparation du défi (physique, mental, alimentaire, logistique) et de laisser un peu de côté la recherche de partenaires. Ca a été le déclencheur de la #TeamAgrippa ( https://agrippa.me/2023/02/26/equipe ) !

LA PRÉPARATION

Au fil des 9 mois qui ont suivi, j’ai suivi toutes les recommandations du coach et j’ai constitué LA #Team qui allait m’accompagner. Mais ce n’était qu’une partie des personnes-ressources qui ont rendu cette aventure possible. Pour ne citer que les personnes qui m’ont accompagné de leur expertise, il y avait :

  • L’entraineur (Paul SARDAIN), qui s’occupait aussi de la logistique du défi (en même temps, c’était son métier, notamment chez Amazon),
  • Une spécialiste du sommeil (Lucile MAFFRE),
  • Un Sport Scientist qui analysait la saisie de mes données quotidiennes (Eliot BARGET),
  • Un Préparateur Mental (Marc MOUEZA),
  • Un Nutritionniste (Valentin LACROIX),
  • Un kiné (Mathieu CATOEN),
  • Un spécialiste de la respiration (Marc PLATA),
  • Un médecin du Sport (Fabien PILLARD)
  • Et quelques amis qui ont aidé sur la partie communication, podcast, discussions régulières, etc …

Et puis il a ensuite fallu mettre toute cette équipe, tout ce petit monde, en musique. Et comme toutes et tous étaient volontaires et certains même bénévoles, ça a été assez simple : un groupe WhatsApp, quelques visios (monde post-COVID oblige, on sait tous faire ça désormais) et des envies décuplées de faire bien. Très bien. Plus que bien. Chacun était à sa place et personne ne se marchait dessus. C’était aussi ça la clef : j’aurais aimé “travailler” avec des dizaines d’autres personnes. Mais, au-delà du coût que cela aurait pu représenter et que je ne pouvais assumer (souvenez-vous, j’ai laissé l’aspect financier de côté), je voulais que chacun trouve sa place dans le défi. Ce n’était plus MON défi, mais celui de toute l’équipe !

De mon côté, ça a aussi et surtout été la constitution de tout ce groupe de passionné qui m’a aidé à tout structurer : des RDV réguliers, pris avec eux, mais aussi et surtout avec moi, l’orientation de pensée, le mindset dirigé vers l’impossibilité d’échouer et la peur de décevoir tout ce petit monde. J’ai eu l’impression de monter une entreprise, de monter ma (petite) startup et de dérouler le Business Plan. J’en parle souvent avec mes invités dans les podcasts que j’anime, que ce soit Devenir Triathlète ou (dans les) Vestiaires, être sportif, c’est comme être un chef d’entreprise : le rôle du sportif : c’est aussi de manager, de fédérer autour de son objectif, de piloter son défi.

Et étonnement, plus nous avancions dans la préparation, dans le temps, vers le départ du #DefiAgrippa et plus les volontaires se faisaient connaître. Mon épouse a pris en main la partie sponsoring avec les hôtels et les maisons d’hôtes qui ont accepté de m’accueillir gracieusement et les relations avec la presse. Mon fils de 14 ans (#3 sur 4) a contacté les clubs de triathlon sur le parcours pour savoir s’ils ne voulaient pas partager quelques km de course à pied ou de natation avec moi. Ma sœur a pris en charge la communication sur Instagram, de concert avec mon ami d’enfance et associé Grégory Herbé qui a géré mon compte Linkedin et la communication sur ce réseau.

LE DÉFI

Et notre startup a pu croitre et atteindre son but : j’ai pris le départ de mon défi, je l’ai survolé, j’ai fait des rencontres, toutes plus exceptionnelles les unes que les autres (je pense à Yannick, Caro, JC, Alban, Florian, Aurélie, Dounhaud, le Tristart de Cannes, Ludo, Clélia, Olivier, l’ACAB, Jérôme, Bertrand, Mathéo, Charles, Max, Cédric, Gabriel, Charlotte, Badr, Fred, Yann, Laetitia, Hadj, Théo, Romain, Lilian, Claire, Marie-Cécile, Axel, Ivan, le NissaTeamTriathlon, Jérémy, Charles-Henri, Fabrice, Nico, et j’en oublie forcément, je suis arrivé au bout et j’ai transformé l’essai en levant 5.500 € pour les 2 causes qui me sont chères et que j’ai, dès septembre 2020, voulu soutenir : ImagineForMargo et UneBouteilleAlaMer !

L’ÉPILOGUE

Pour moi, la conclusion de ce long partage d’expérience, c’est une illustration parfaite de l’adage : “Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin”. Sans avoir constitué cette équipe autour de moi, non seulement, je n’aurais pas pu préparer mon défi, mais surtout, je n’aurais certainement pas bénéficié du soutien qui m’a permis d’aller au bout.